La valorisation externe et le travail
- Samuel Ladouceur
- 31 janv. 2024
- 2 min de lecture
Je compare parfois le milieu du travail à un trou sans fond, une créature à l’appétit insatiable. Peu importe le milieu, peu importe la carrière, rien n’est réellement terminé.
Ça ne suscite pas une image positive vite comme ça, mais ça reste une situation dans laquelle plusieurs de mes client.e.s se reconnaissent rapidement.
Il est assez facile de tomber dans le piège du travail. Nous avons déjà l’habitude de nous présenter et de nous identifier à notre fonction professionnelle quand nous rencontrons de nouvelles personnes. C’est une forme de fierté pour plusieurs, une façon de montrer ce qu’il.elle.s valent aux yeux du monde. Plus cela fait partie de notre image de soi, plus il devient facile de mettre tous ses œufs dans le même panier.
Les heures supplémentaires et les promotions peuvent s’enchainer, la barrière entre vie personnelle et vie professionnelle peut devenir mince, voire inexistante, les sacrifices sur sa santé physique et mentale peuvent s’accumuler… La conviction intérieure que le bonheur se cache toujours derrière le prochain échelon ou la prochaine promotion peut tenir le coup longtemps malgré l’épreuve du temps.
Le retour sur terre se fait de différentes manières : désillusion, passivité graduelle devant sa situation, impacts sur l’humeur, grande fatigue et épuisement professionnel. Lentement ou abruptement, on frappe le mur.
C’est souvent à ce moment que j’entre en jeu dans la vie de mes client.e.s et que nous regardons le problème ensemble. Que nous explorons d’où vient cette croyance que leur propre bien-être ne peut venir qu’en comblant les attentes de leur milieu de travail.
Que leur besoin de valorisation sera mieux servi par l’extérieur que par l’intérieur.
Puis, nous revenons à la personne qui se trouve devant moi, à son unicité, ses valeurs et ses besoins. Nous tentons de mieux la comprendre et d’ouvrir la porte à ce qu’elle ait une valeur propre. Qu’elle vaille la peine simplement pour qui elle est et non pour ce qu’elle « produit ». Qu’elle puisse enfin faire un travail qu’elle aime sans en être dépendante.
Si cet article résonne avec votre expérience actuelle, prenez le temps de vous écouter un instant. Si vous n’arrivez pas à être satisfait.e en ce moment, que vous repoussez votre bien-être à plus tard de façon chronique, les chances sont minces que de continuer de la même façon amène un résultat bien différent à long terme.


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