Les mystères du TDA/H
- Samuel Ladouceur
- 31 janv. 2024
- 2 min de lecture
«Ah, tu as un TDA? Non, ça se peut pas, tu restes des heures devant ton ordi à tous les jours !»
Le Trouble du Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité, TDA/H, porte bien mal son nom. Aujourd’hui, on en connaît assez sur son mécanisme et la façon dont il affecte les individus pour comprendre que ce n’est pas un déficit, mais plutôt la régularisation de l’attention, qui est problématique,
Qu’est-ce que ça veut dire, concrètement? Une personne atteinte d’un TDA n’a pas le même contrôle sur l’attention qu’elle porte d’une tâche à l’autre et de la concentration prolongée qu’elle peut porter envers une activité qui ne l’intéresse pas. Ça peut également se manifester socialement, lorsque la personne ne retient pas les paroles ou les informations qui ont été échangées par le passé. Le risque est que son attention n’y était plus au moment précis de l’échange ou qu'elle ne s’est pas enregistrée correctement dans sa mémoire. La “bougeotte” typique des cas de TDAH peut être vécue à l’intérieur, à l’insu de tout le monde.
L’inverse est également vrai. Quand une personne atteinte de TDA est passionnée par ce qu’elle fait, elle peut tomber dans un état de concentration profonde dans lequel les stimuli extérieurs (temps, bruit, agenda) et intérieurs (faim, fatigue, température) ont peu d’impact. Cet état, qu’on appelle communément l’hyperfocus, peut venir profondément affecter la vie quotidienne.
Concernant sa vie professionnelle, une personne atteinte de TDA a avantage à observer et mieux comprendre sa manière de fonctionner. Si Sylvie sent de l’épuisement et de l’ennui après une rencontre de 10 minutes, elle aura d’énormes efforts à fournir pour s’accomplir dans un tel environnement de bureau. Si Henri est quotidiennement frustré par des urgences aux 30 minutes alors qu’il est entièrement investi dans un projet, il sera ardu pour lui de bien établir un équilibre dans son travail.
La clé est d’apprivoiser comment cela se manifeste chez vous, dans votre unicité, et d’éviter d’établir des comparaisons avec des personnes neurotypiques. Nous ne sommes pas tous et toutes “programmés” de la même façon
Pour plus d’information, je vous suggère cette vidéo (et la chaîne entière) de Tracey Marks, psychiatre.


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