Les pertes en lien avec la réorientation de carrière

J’entends régulièrement de la part de mes clients en processus de réorientation de carrière qu’ils ont peur de perdre quelque chose.

Parfois, c’est perdre un statut d’ancienneté qui a été durement atteint à travers plusieurs années à travailler d’arrache-pied pour le même employeur. À d’autres moments, c’est la perte de la reconnaissance ou du prestige social que leur emploi actuel leur confère.

La plupart du temps, c’est la peur de se tromper dans leur nouveau choix de carrière et d'avoir encore plus de retard dans sa vie. Parce qu’à 30, 40, 50 ans, «on a pu de temps à perdre» !

Leurs préoccupations sont légitimes. On peut craindre de se voir dans quelques années avec une situation moins enviable et plus difficile professionnellement. Or, on oublie souvent qu’on sera nécessairement dans une situation différente dans le futur.

Est-ce que ça vaut vraiment la peine d’emprunter le même chemin qui me rend actuellement insatisfait au travail pour les dix prochaines années?

Est-ce que je vais regretter de ne pas avoir essayé autre chose à un certain point dans le temps?

Est-ce qu’accepter une réduction de salaire pour tester d’autres champs de profession qui pourraient contribuer à mon bonheur est réaliste pour moi?

Est-ce que mettre ma carrière entièrement sur pause, le temps de poursuivre un projet personnel mis de côté trop longtemps, est une option pour mieux profiter de ma vie professionnelle par la suite?

Il n’y a que vous qui puissiez répondre à ces questions pour améliorer votre propre bien-être. Le monde du travail, lui, ne vous offrira pas de pause pour réfléchir à ce que vous voulez vraiment. Il exigera toujours plus de temps et d’énergie de votre part. Il faut savoir reconnaître les opportunités qui contribuent à vos objectifs et celles qui vous font faire du «surplace confortable».

Conseil de fin d’article : restez à l’écoute de ce qui fait du sens pour vous dans votre carrière et faites-en le centre de votre cheminement professionnel.